Il y a quelques jours, j’ai profité d’une des installations qui jalonne la ligne verte du Voyage à Nantes, à savoir déambuler dans une structure végétale de Patrick Dougherty que je rebaptiserais bien le labyrinthe des douves du château.
La première impression quand on le voit depuis les remparts du château des Ducs de Bretagne ou bien en accédant aux douves depuis l’escalier, c’est de voir un petit château en bouts de bois et branches, un peu comme si des enfants avaient fabriqué une super cabane. On s’en rapproche, et la vision de cette structure végétale change peu à peu. Le vert de l’herbe, la couleur de l’eau disparaissent au fur et à mesure qu’on marche pour franchir la première porte.
Vous pénétrez alors dans un autre monde.
Le sol change, tout devient de la même couleur sombre. L’odeur est différente.
Vous entrez dans une drôle de forêt…
Il y a des murs, des ouvertures, des culs de sacs… vous savez qu’il y a des sorties, que ce n’est pas si grand que ça, mais une fois à l’intérieur, il faut un certain temps pour retrouver ses repères.
Je passe d’un endroit à l’autre, doucement, comme si ce lieu nécessitait d’y aller sans bruit. Il n’y a pas de toit, c’est à ciel ouvert, on entends les bruits des personnes à l’extérieur, qui ne soupçonnent pas que d’autres sont à l’intérieur et peuvent les écouter. Le sol est jonché de copeaux de bois il me semble, je ne suis pas une grande connaisseuse, et cela permet d’avancer sans bruit, ce qui ne manque pas de provoquer quelques sursauts quand on croise quelqu’un.
A certains endroits, il y a des ouvertures qui permettent de voir ce qu’il se passe dans les autres allées, et certaines fois, les ouvertures s’enchainent et permettent d’entrevoir des silhouettes qui longent le labyrinthe.
Je me demande si la silhouette bleue entrevue là-bas va entrer dans cette drôle de forêt, cet étrange labyrinthe… Juste le temps d’entendre quelqu’un qui court, je me retourne… personne…
J’entends des rires, surement des enfants qui jouent. C’est l’endroit idéal pour faire une partie de cache-cache interminable. Je m’amuse un peu à perturber leur partie en les perdant dans leurs comptes avant d’aller trouver les cachettes ou en indiquant la direction opposée prise par certains.
En voyant ce petit garçon courir, je ne peux qu’imaginer ce qui lui arrive… Court-il pour aller se cacher ? Est-il poursuivi par une sorcière maléfique ? Essaye-t-il désespérément de trouver la sortie de ce labyrinthe ?
A suivre…