Mon truc à moi en photo, c’est le détail. L’urbain aussi car je suis une citadine, une nantaise de l’hyper-centre. Mon quotidien se passe dans les rues au fil des conduites de mes garçons, des courses en tout genre, des sorties… Aussi, vous n’êtes pas habitués à voir du vivant sur ces pages, ou alors si rarement.
Il y a quelques semaines, j’ai accepté de prendre des photos d’enfants lors d’une fête.
Mais quelle idée !
Moi, je suis plutôt nature morte dans mes photos… et là je vais prendre des sujets vivants, faire des portraits de créatures en mouvement permanent ou pas forcément dociles. Comment j’ai pu dire oui ?!?
On parle photo, on demande deux personnes pour en prendre, je me dis tout de suite que je pourrais me proposer… et en même temps, je n’ai jamais fait de portrait (bon… oui, je mitraille mes garçons depuis leurs naissances…. mais là, ce n’est pas pareil !) et autour de moi, quelques têtes se retournent : « Alyette, c’est top, tu vas pouvoir nous prendre des photos, on va avoir de la chance !!!! ». Devant tant de confiance, v’là-ty-pas que je me propose…
Bon, là je vous vois vous demander : « Mais quel rapport avec le canard bleu là-haut »…
Bougez pas, je vous explique…
Je Jour J arrive, avec une bonne dose de stress comme il faut : ne pas ratez les photos des enfants, leurs parents vont me tomber dessus si je les loupe, est-ce qu’il va y avoir suffisamment de lumière, etc. Et ça commence, et là, ben il faut y aller !
Eh ben, vous savez quoi, je me suis éclatée. Les enfants étaient un peu raides au départ et après ils m’ont oubliée. Et j’ai découvert, que photographier des êtres vivants, ça pouvait être sympa.
« Mais ton canard là, c’est pas un enfant… » je sens là que vous ne voyez toujours pas le rapport avec le schmilblik.
Moi, je peux pas passer de zéro vie dans mes images à un être humain dans chaque prise de vue. Il me faut du temps.
Et là, je tombe sur un post d’Anne-Laure Jacquart sur l’humanimalité… et ça me parle. Comme l’impression qu’il me faut aller pas à pas pour photographier des sujets en mouvement.
Et donc, je rencontre mon canard bleu.
Il se promène autour de moi, est en mouvement mais pas trop rapide. J’en profite pour lui tirer le portait « à ma façon » à ce palmipède, en me disant que je vais apprivoiser doucement les sujets en mouvement… pas à pas.
Le début d’une grande série ? Peut-être… Pour le savoir : suivez-moi !